Zlata est une petite fille ukrainienne de 8 ans. Elle est partie avec sa maman de sa maison début mars pour fuir la guerre et venir se réfugier à en France. Son voyage a duré plusieurs jours, c’était long et difficile.
Nous nous sommes rencontrées et nous avons fait connaissance doucement avec des sourires en nous parlant avec des gestes et des chansons.
Nous avons trouvé une maison pour elle et sa maman, nous
sommes allés à la mairie pour lui procurer des papiers officiels de séjour et
une école du 14e arrondissement l’a inscrite dans une classe
spéciale qui accueille des enfants réfugiés ne parlant pas le français. Lundi
matin Zlata ira à l’école avec un beau cartable et des fournitures offerts par
des amis.
D’autres familles sont arrivées depuis et connaissent les mêmes tourments.
J’ai rencontré Zlata et ces familles avec leurs enfants, mais
en même temps, pour préparer des concerts, je rencontrais en France dans
différentes régions, des enfants du même âge que Zlata. Là aussi nous faisions
connaissance, nous chantions, mais nous avions la chance eux comme moi de partager
la même langue et de pouvoir nous parler et nous comprendre.
Partout les enfants m’ont parlé de la guerre, du Covid, de
tous ces évènements qui depuis des mois sont notre actualité, de tous ces mots
qui viennent soudain envahir leur quotidien avec brutalité.
Terrorisme, réchauffement climatique, crise sanitaire, guerre en Ukraine… au
milieu de cette actualité terriblement anxiogène, la plupart de ces enfants ont
peur. Ils ne savent que dire, que penser, que faire, souvent ils ne comprennent
pas tous ces mots nouveaux, ni les commentaires qui les accompagnent.
L’ensemble des experts et de la communauté éducative sonne
l’alerte sur les dangers de ce climat nocif pour les enfants.
Il faut absolument agir pour protéger et aider tous ces
enfants réfugiés et français. Allons vers les enfants, donnons-leur la parole,
écoutons-les, répondons à leurs questions, expliquons leur le sens de ces mots
nouveaux qu’ils découvrent, parlons leur des droits universels, de solidarité, faisons-leur
une place pour partager cet élan formidable que ces terribles évènements ont le
mérite de nous révéler.
Dominique DIMEY