Spectacle très coloré, enlevé, mené tambour battant que celui proposé par la chanteuse Dominique Dimey entouré de 140 enfants qui ont chanté leurs droits, tout d’orange et jaune vêtus.
Il faut remercier avant tout la mairie de Mamoudzou qui avait assuré une intendance sans faute côté lumière et sono, et La Ligue de l’enseignement, le Crédit Agricole, le collège de M’Gombani, l’association Hippocampus, les sociétés MAP, SFR, Mayco et Orange qui ont participé à la réussite de la fête qui se tenait place de la République (Comité du Tourisme) en nocturne samedi.
Des droits déclinés au cours de nombreux thèmes centrés sur le refus de la maltraitance morale et physique : « j’suis pas une poupée, mon corps est à moi, personne n’a le droit de le toucher si je le veux pas, j’suis pas un objet » reprennent dans un chœur très motivé, l’ensemble des enfants. Pas de doute, ils se sont appropriés le message, « chaque enfant a droit à un toit, a droit à une nationalité, d’aller à l’école, a droit d’avoir des activités, de manger à sa faim, à droit d’être aimé » chantent-ils en rappel de la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989 aux 54 articles.
C’est véritablement un message envers l’exercice effectif de la parentalité qui est de moins assumée et assuré à Mayotte, alors que parmi les officiels étaient notamment présents le Préfet de Mayotte, la mairie de Mamoudzou, la Police nationale et le Vice- rectorat. Personne du Conseil général.
Ce sont des élèves de CM2 des écoles de Kawéni stade ainsi que T17, de l’école de M’Gombani et du collège du même quartier : « quand on se connaît bien, on se comprend mieux » lance Dominique Dimey en faisant allusion aux violences actuelles entre les quartiers. L’artiste avait déjà apporté sa contribution aux enfants mahorais en 2009 et estime forte de ces expériences que « les enfants d’ici demandent à être écoutés… ».
« Il ne nous reste plus, en tant qu’adultes, qu’à être à la hauteur de ce travail » résumait l’Inspectrice de l’éducation nationale qui suit ce projet, et qui appelait à la création d’un Parlement des enfants à Mayotte.