Anne Sylvestre est partie rejoindre les très grands de la chanson française…
Je suis effondrée, Anne était ma marraine de scène, mais bien plus que cela, une grande sœur, une grande amie…
Elle m’a tellement donné envie de chanter, je connaissais toutes ses chansons,.Mon premier spectacle donné devant des enfants, je l’ai créé avec ses comptines… Lorsque j’ai commencé à chanter, c’était elle que je chantais, dans sa voix je glissais la mienne… Lorsque j’ai commencé à chanter, c’est elle qui m’a encouragé à continuer d’écrire mes propres chansons. Elle était là avec son exigence pour m’encourager et me guider.
Ses textes sont des modèles d’écriture, de poésie et d’humour. De Ursule aux Gens qui doutent, Frangines et Fille du vent…. Des textes pleins de sens, d’intelligence si magnifiquement construits. Elle écrivait notre monde, notre vie avec une si grande lucidité. Féministe mais bien plus que cela… Entière, elle faisait un peu peur aux médias qui ne lui auront jamais fait la place qui était la sienne aux côtés de nos plus grands auteurs Brassens, Ferrat, Brel, Ferré…
Nous nous sommes retrouvées avec joie il y a un an à l’occasion d’un prix que lui remettait la SACD. Nous avons beaucoup parlé, nous avons ri, beaucoup ri…comme deux Frangines.
Adieu Anne, nous n’oublierons pas tes merveilleuses chansons, je te le promets, je les chanterai à nouveau.